Sans Lendemain de Jake Hinkson


Rédigé le 13 avril 2020

gallmeister sans LendemainPremières phrases de Sans Lendemain:
N’allez pas dans l’Arkansas, me dit le propriétaire du cinéma à Kansas City. J’étais en train de décharger les boites d’un film intitulé Secrets of a Sorority girl du coffre de ma voiture ? Je me redressai :
Quoi ?
Le vieux bonhomme passa la tête par la porte de service et cracha un jet de tabac très vaguement en direction d’une poubelle.
Vous n’avez pas dit que vous partiez pour les Ozarks ?
Ouais, c’est mon prochain arrêt.
Le vétéran se gratta le menton.
Vous devriez éviter l’Arkansas. Une fille seule dans ce coin-là, vous pourriez bien avoir des ennuis.

Pourquoi ce livre :
J’ai découvert l’auteur avec son excellent livre « au nom du bien » qui fut une très belle lecture. L’écriture de Jake Hinkson m’ayant tellement plu, je me suis mis en tête de lire tous ses romans. Sans lendemain étant dans ma pal depuis un petit moment, et ayant besoin d’une lecture agréable (j’abandonne pas mal de livres en ce moment), je me suis dit que je ne prenais pas trop de risques en retrouvant Jake Hinkson.

Mon avis sur Sans Lendemain de Jake Hinkson

Billie Dixon quitte son Texas natal pour faire carrière à Hollywood, mais le seul job qu’elle trouve dans les studios PRC, c’est celui de commerciale. Elle doit aller dans l’Arkansas et le Missouri pour trouver de nouveaux clients pour les films de série B que commercialisent les studios. Sa première mission l’emmène dans les Ozarks, à Stock’s Settlement, une petite ville paumée au milieu de nulle part, où le fanatique pasteur Henshaw fait la loi. Elle va tenter de le convaincre d’autoriser le cinéma de la ville à rouvrir. Lors d’une de ses visites à l’homme d’Église, elle va faire la connaissance d’Amberly, la jolie épouse de celui-ci. Et là, Billie Dixon aurait dû écouter le conseil qu’on lui a donné, à savoir : éviter d’aller dans l’Arkansas ! Car il faut préciser que nous sommes en 1947, et les femmes libérées comme elle ne sont pas forcément bien vues. Ne parlons même pas des femmes qui mettent des pantalons !

Avec sans Lendemain, Jake Hinkson nous, propose de faire la connaissance de trois femmes de caractère qui vont voir leur destin se lier. Billie, Amberly, mais aussi Lucie, la – pas tout à fait – shérif de la ville.
Trois femmes qui tentent de faire leur place dans une Amérique rurale d’après-guerre. J’ai énormément apprécié ces trois portraits et ce que l’auteur en a fait.

Grâce à l’écriture fluide et efficace de celui-ci, ce roman se lit d’une traite. L’intrigue se met en place petit à petit, jusqu’au terrible dénouement final.
Sans Lendemain est un roman noir, ce que j’ai presque failli oublier, mais la fin a su me rappeler à l’ordre !

Voilà le second livre de Jake Hinkson que je lis, et de nouveau il est question d’église, j’ai trouvé cela « étrange « avant de me pencher sur la bio de l’auteur et de remarquer que son père était aussi un homme d’Église. Ceci explique cela
J’ai hâte de retrouver l’écriture de Jake avec ses deux autres titres traduits en français, toujours chez Gallmeister.

Alors, si vous avez envie d’un bon roman noir, bien écrit et pas de prise de tête, et qui en plus vous embarque dans la réalité de l’Arkansas des années 40, je vous recommande fortement celui-ci.

Sans Lendemain de Jake Hinkson

7.8

L'ECRITURE DE L'AUTEUR

8.0/10

L'HISTOIRE

7.5/10

En résumé

  • Traduit par Sophie Aslanides
  • Titre V.O. : No Tomorrow

Infomations

  • Editions Gallmeister
  • Totem - Janvier 2019
  • 224 pages

3 commentaires

  • Karine
    13 avril 2020 à 16 h 03 min -

    C’est tout à fait le genre de roman qui me tenteraient full en temps normal. MAis là, on dirait que j’ai besoin de grand Ailleurs… et de facilité. Pour plus tard peut-être.

  • Chinouk
    13 avril 2020 à 16 h 41 min -

    Il est très facile à lire justement, très fluide et très  » léger » ce n’est évidement pas le mot mais l’écriture de l’auteur est idéale pour ces temps ci. Il se lit tout seul 🙂

  • Electra
    15 avril 2020 à 14 h 01 min -

    j’ai lu un autre roman de lui (avec Church dans le titre je crois) j’avais passé un bon moment mais pas de coup de coeur. Mais je te rejoins sur le besoin actuel de s’évader en lecture ! pareil pour moi !!!!

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