Nationale 7 – Un road-trip à la française


Rédigé le 30 juillet 2012

Nationale 7 - Un road-trip à la française
Entre les chambres d’hôtel, identiques d’Istanbul à Pékin, et toutes les voix qui ne nous parlaient qu’avec approximation, nous finissions par trouver à Roscoff et à Saint-Étienne un caractère d’étrangeté aussi prometteur que Kachgar ou Aden. Nous avions envie de pouvoir réentendre les gens, de pouvoir rattacher les paysages à une histoire plus ou moins connue et l’idée d’un voyage sans exotisme, à l’exotisme défloré, ne nous déplaisait pas. Ce que nous voulions aussi, c’était retrouver la route et ses penchants : cigarettes cérémonieuses posées le long du jour comme des balises, vent chaud, cheveux poussiéreux, villes inconnues, et la chaleur surtout, qui brûle les derniers restes d’orgueil. Alors, quand il a fallu partie, nous n’avons pas hésité longtemps.
Premier paragraphe:
Quelques jours avant septembre, je me retrouvai de nuit sur une route. Ce n’était pas, pour être exact, une route que j’avais prise, au sens où on prend la route, disons que j’y étais, simplement.
Pourquoi ce livre : 
Déjà, je craque pour la couverture que je trouve très belle, et le logo Transboréal en bas est juste sublime. Le livre est en Noir & blanc et de forme carré. Cela tombe bien, car j’aime beaucoup ce format pour les photos, étant moi-même photographe je l’utilise beaucoup pour mes propres photos, donc avant même de l’ouvrir, ce livre avait de très bonnes chances de me plaire.
Je voulais découvrir la collection  » La clé des champs  » de Transboréal et grâce à un partenariat voilà qui est fait, un grand merci à eux.
J’ai choisi ce titre, car je suis en plein dans une période de lecture  road-trip alors pourquoi ne pas tenter un tour sur la N7, la fameuse route des vacances.

Mon avis

Avant toute chose, quand j’ai un livre de photos entre les mains, je regarde les photos une première fois sans lire le texte, là je les ai trouvées magnifiques dans leur simplicité, elles m’ont fait penser à des clichés de Raymond Depardon, j’ai lu après que le photographe l’aimait bien aussi, tout s’explique.

J’ai passé beaucoup de temps à regarder ces photos, car dans ce livre, vous ne trouverez pas de photo de jolis paysages, mais plutôt des clichés de villages déserts, de vielles réclames, de vielles enseignes ou de stations-services désertes… des endroits d’un autre temps.
J’adore ce genre de photos, elles me parlent beaucoup. J’ai eu envie de rester un moment à les regarder et à chercher pourquoi le photographe a décidé de prendre cette photo-là. Je me suis imaginée les mêmes lieux grouillants de monde au départ des vacances. J’aime les photos qui demandent réflexion, là j’ai été gâtée.
Ce livre n’est pas à proprement parler un carnet de route de la Nationale 7, enfin si, mais pas du genre journal, c’est plus des instantanés de moment, et cela m’a beaucoup plu.
L’auteur (et le photographe) ont choisi de nous parler d’une personne rencontrée à chacune de leurs étapes et à chaque fois nous avons un texte sur cette personne et un portrait pleine page de celle-ci en face du texte. J’ai énormément apprécié ces portraits que j’ai trouvé très touchants. Bravo au photographe.
Le livre est découpé en 10 parties qui correspondent aux 10 étapes qu’ont effectués les auteurs pour relier Paris à Menton ; à chaque étape nous avons donc : un texte, un portait et une dizaine de photos.

» Dans l’encadrement du pare-brise, la route doucement s’ouvre sur une perspective inconnue » p.16
Un petit peu plus de texte aurait été le bienvenu, mais dans l’ensemble j’ai vraiment beaucoup aimé ce livre.

Je ne connaissais pas cette collection et bien je vous garantis que l’essayer c’est l’adopter !

Nationale 7 d’ Albéric d’Hardivilliers et  Matthieu Raffard – Transboréal La clé des champs – 111 pages – 18€.

Charles Trenet chante la Nationale 7
 

Nationale 7 - Un road-trip à la française

9

NOTE

9.0/10

Infomations

  • Transboréal La clé des champs -Transboréal La clé des champs
  • 111 pages

4 commentaires

  • Touloulou
    23 septembre 2012 à 23 h 51 min -

    J’adore Depardon et le thème m’a fait penser à lui, je risque donc d’adorer ce livre ! Merci de la découverte !

  • keisha
    13 octobre 2012 à 7 h 46 min -

    Trouvé ton billet!
    Bonne idée de voyage, en effet, plus dans le temps (nostalgie?) que dans le grand espace exotique.

    • Chinouk
      13 octobre 2012 à 14 h 55 min -

      Oui, c ‘est exactement cela!

  • keisha
    13 octobre 2012 à 8 h 00 min -

    J’ai ajouté le lien à mon billet (et viens juste de me rendre compte que j’avais bien déménagé ton blog dans mes liens mais que ça n’avait pas été enregistré:! maintenant l’erreur est réparée)

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