les 301 marches de cordouan de Jean-Paul Eymond

Aujourd’hui, je fais une infidélité à mes phares de la mer d’Iroise pour m’intéresser au roi des phares (surnommé même le Versailles de la mer), j’ai nommé le sublime phare de Cordouan qui domine l’estuaire de la gironde.

C’est avec Jean-Paul Eymond, gardien de son état, que je vais faire la connaissance de ce bâtiment qui a fêté ses 400 ans en 2011 bien qu’un feu existe à son emplacement depuis 1360. Le phare dans son apparence actuelle a été commandé par Henri III.
Jean-Paul Eymond est un amoureux de son métier et de Cordouan. Il connait toute l’histoire de ce bâtiment qu’il raconte aux visiteurs estivaux avec passion. Ce phare a même une chambre royale et une chapelle dans laquelle a été célébré un mariage.

Il nous raconte dans ce livre sa vie de gardien au quotidien. Il nous parle de l’histoire de ce phare à la prestance royale où chaque recoin est susceptible de cacher une pierre sculptée ou autre ornement.

J’aime les récits de gardiens de phare, parce que j’aime les phares (mais ça vous l’avez surement déjà compris ) et parce que j’aime la solitude que ce métier engendre. Si j’étais été un homme et né à la bonne époque, je pense que ce métier m’aurait plu. Il n’a existé qu’une – ou deux, j’ai un doute – femme gardienne, parce que c’est un métier extrêmement physique, et que l’enfermement dans un lieu clos avec des hommes était très mal vu.

La vie n’était pas facile sur Cordouan, bien que les relèves soient beaucoup plus faciles que les dangereux accostages des enfers que sont, justement, les phares bretons ( je ne parle pas de gâteaux là, on est bien d’accord;) )

Cordouan est le dernier phare en mer ouvert au public et j’espère ,un jour, avoir le plaisir de le visiter et de grimper ses 301 marches.