Un feu sur la mer de Louis Cozan


Rédigé le 12 novembre 2012

Un feu sur la mer de Louis CozanEntre ciel et eau, à quelques miles de là où se finit la terre, un feu sur la mer guide les bateaux : le phare de Kéréon. Comme un défi lancé aux vagues qui les assaillent sans relâche, le phare et son gardien se dressent droits et fiers. La profession de gardien de phare n’existe plus aujourd’hui, alors l’homme témoigne de ce qu’il a vécu, en confidence, afin de nous faire partager ce choix d’une vie entre terre et mer, quasi monacale, au service des bateaux. Ce marin immobile nous invite dans ses souvenirs, l’air y est pur et iodé à l’extrême, l’environnement hostile mais oh combien attachant. Les gens de la mer sont pudiques et dévoilent avec parcimonie leur lien avec la mer.
Premier paragraphe:
Paul s’était pointé à 8 heures sur le quai, il avait peu dormi. Le mardi est le jour de la relève et, même si la veille c’était le réveillon, et même si c’est un jour férié, on n’y déroge pas.

Mon avis sur Un feu sur la mer:

Louis Cozan est né à Ouessant en 1947. À 20 ans, le 25 décembre 1967 il prend son premier poste de gardien de phare sur La Jument. Un feu sur la mer édité dans la petite maison d’édition bretonne « Les oiseaux de papier » est son récit, ses mémoires de gardien de phare. Métier qui, aujourd’hui, n’existe plus puisque les phares sont tous automatisés, pour leur plus grand malheur puisqu’ils sont laissés dans l’oubli et ne sont plus entretenus.
Gardien de phare était un métier rude et rigoureux pour affronter le froid du phare mal chauffé et humide, dangereux pour effectuer la relève par gros temps, méticuleux quand tous les jours il fallait veiller à l’entretien des moteurs, des lentilles et du feu. C’était un métier où il fallait accepter la promiscuité avec son collège de quart, car il n’y a aucun espace privatif dans les phares, juste un lit clos sur un palier où l’escalier en collimation prend toute la place.
J’ai vraiment aimé ce récit et je l’ai dévoré avec passion d’autant plus que je connais et ai photographié tous les phares dans lesquels l’auteur a travaillé : La Jument, le Creac’h, le Vielle, sein et Keréon…
J’ai toujours aimé les phares, ces sentinelles de la mer forcent au respect. Mais depuis octobre où j’ai passé trois jours sous le Creac’h, phare le plus puissant du monde, et où par une nuit claire, je suis sortie admirer son Feu, j’ai ressenti quelque chose de magique, un pur moment indescriptible qui m’a marquée à vie.
Je vous recommande donc très fortement ce livre qui est un vrai coup de cœur pour moi!

Les phares du récit

 phare La Jument

phare kereon ouessant

phare du stiff

phare de la vielle

Interview Louis Cozan

Un feu sur la mer - Louis Cozan  

10

Le Livre

10.0/10

Infomations

  • Les oiseaux de papier (8 octobre 2010)
  • 160 pages

11 commentaires

  • keisha
    12 novembre 2012 à 15 h 46 min -

    Ouh là je connais une personne à qui ce bouquin plairait. Et à moi aussi, pourquoi pas?

  • Minou
    14 novembre 2012 à 8 h 41 min -

    Je note aussi comme idée cadeau, je connais quelqu’un à qui ça devrait plaire… Est-ce qu’il y a quelques photos ou juste du texte ?

    • admin
      20 novembre 2012 à 10 h 32 min -

      Oui , il y a des quelques photos N&B.

      • Chinouk
        23 novembre 2012 à 8 h 13 min -

        Merci Grominou 🙂

  • Grominou
    23 novembre 2012 à 6 h 48 min -

    Tes photos sont magnifiques!!

  • Dominique
    25 novembre 2012 à 10 h 09 min -

    Je découvre ce livre et j’ai immédiatement tapoter pour voir sa disponibilité , je l’ai trouvé et je me réjouis de le lire

    • admin
      25 novembre 2012 à 18 h 53 min -

      Dans ta bibliothèque ?

  • Flo
    4 décembre 2012 à 16 h 39 min -

    Je ne connais pas ces phares (je suis plus au sud et fascinée par Cordouan) mais tes photos et tes propos sur ton vécu donnent envie d’y aller (on devine ton émotion).
    En plus, avec la mise en page farceuse, on se retrouve avec un livre à « -17 euros » : une sacrée affaire ! ;D

    • Chinouk
      5 décembre 2012 à 15 h 03 min -

      A ce prix là n’hésite pas 😉
      Je ne connaissais pas Cordouan, il est Magnifique, même si j’ai une affection particulière pour les phares de mer.

  • Dominique Daniel
    19 février 2013 à 15 h 09 min -

    J’ai rencontré Louis Cozan le samedi 12 juin 2011 à l’occasion de la parade nautique organisé pour fêter les 100 ans du phare de la Jument, où il a servi. Il était à bord et nous a raconté sa vie de gardien alors que nous étions au pied des Pierres Noires, de Kéréon puis de la Jument.
    Il m’a fait ensuite le plaisir de m’accompagner dans la rédaction de mon ouvrage ‘ Le quiz des phares ‘ (chez le même éditeur, Les Oiseaux de Papier) < et j'ai ainsi l'occasion de partager de beaux moments avec ce poète et amoureux de la gent et geste maritimes lors de séances de dédicaces ou de retrouvailles au pied des phares. Ecoutez son récit de la relève

    • Chinouk
      21 février 2013 à 17 h 49 min -

      Merci Dominique pour ces infos

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