La contrée obscure de David Vann | Gallmeister

Premières phrases du livre :
L’homme s’appelle Kana’ti, qui signifie chasseur chanceux, et la femme s’appelle Setu, qui signifie maïs. Ils ont érigé une maison de branches et d’arbrisseaux tressés en forme de petit dôme qu’ils ont enduite de boue et couverte d’ecorce de peuplier. Ils dorment avec leur fils entre eux ; afin de le protéger. Ils sont installés dans cet endroit, ils le connaissent et ils sont chez eux. C’est le pays cherokee, à l’époque où le monde est encore neuf, où la terre humide sèche encore ?

Pourquoi ce titre :
David Vann est un de mes auteurs préférés donc je ne cherche pas midi à quatorze heures : un nouveau roman de David Vann sort, je le lis !

Résumé – La contrée obscure de David Vann

Le 3 juin 1539, le conquistador espagnol Hernando de Soto enfonce son épée dans le sol de La Florida et s’en proclame gouverneur officiel, adoubé par le roi Charles Quint. Au terme d’un périlleux voyage, après avoir bravé la fougue de la mer et la rage de ses ennemis, le voilà enfin face à son destin. A lui les richesses, à lui la gloire : il bâtira là une nouvelle cité qui portera son nom. Aveuglé par l’ambition, obsédé par l’or, de Soto déferle sur les terres avec ses conquistadors. Mais ces nouvelles contrées se révèlent hostiles, peuplées de Cherokees lui opposant une résistance farouche. Face à l’avidité des Espagnols, leur combat se nourrit des mystères de la création et de mythes. Comme celui de l’Enfant Sauvage qui renaît chaque jour, et avec lui, la soif salvatrice de sang. Explorant l’héritage de ses ancêtres Cherokees, David Vann signe une oeuvre virtuose, à la fois intime et universelle, sur le choc sanglant des cultures.

La contrée obscure de David Vann – Mon avis 

Quand j’ai lu le résumé de ce nouveau David Vann, je ne savais pas trop quoi en penser : J’étais attirée pas l’histoire des Cherokees et en même temps pas très emballée par celle des conquistadors espagnols. J’étais tout de même très curieuse de lire ce nouvel opus de mon auteur chouchou, car je sais que son écriture est incroyable dans ce genre de roman.

Dans  » La contrée obscure » nous allons donc suivre les aventures de De Soto, un conquistador espagnol parti conquérir La Florida, pensant y trouver de l’or.
En parallèle, David nous propose un récit mythologique sur la création du monde cherokee.

Comme je m’en doutais, je sors de cette lecture assez mitigée, car les chapitres sur la mythologie cherokee m’ont complètement fascinée, mais ceux sur la conquête de la Florida m’ont passablement ennuyé.

Je les ai trouvé tellement répétitifs, barbare (on avance, on se perd, on tue des gens, on avance, on se perd, on tue des gens…), et le personnage de De Soto est tellement sans intérêt et imbue de sa personne ! Heureusement qu’un personnage sort un peu du lot, d’Ortiz, et donne un peu de profondeur au récit.

Par contre, ce qui est sûr, c’est que ce livre est extrêmement bien écrit. L’auteur maîtrise bien le sujet, le personnage de De Soto aillant, hélas, réellement existé. David a découvert qu’il avait des ancêtres Cherokee, il a donc aussi fait des recherches sur ce peuple.

Je trouve d’ailleurs que l’écriture de David Vann se bonifie avec ce genre de roman, car comme pour l’obscure clarté de l’air (lien) ce dont je retiens en premier ce livre c’est sa sublime écriture !

C’est donc un presque un loupé pour moi dans ce nouveau roman. Alors vivement le prochain !