En marchant – Petite rhétorique itinérante de Patrick Tudoret

Premières phrases du livre:
Le ballet lumineux des moissonneuses nous la joue dans la nuit façon Rencontre du troisième type. En ce mois de juillet, le travail bat son plein. Au matin, des dizaines d’andains, longs serpents blonds, font des champs une toile abstraite reflétant l’infini du ciel. Est-ce un hasard si notre thébaïde, entre plaine et coteau, à quelques encablures de la vallée du Loir, offre une vue à 180 degrés sur le chemin de Compostelle ?

Pourquoi ce titre :
J’aime marcher et j’aime la littérature de voyage, donc un livre qui allie pérégrinations et écrit sur la marche forcément que cela me fait envie, je ne connais pas l’auteur qui pourtant a écrit pas mal de livres. Grâce à la masse critique de babelio, je vais pouvoir découvrir ce récit et j en suis ravie.

Résumé

Dans ce livre qui mêle étroitement pérégrinations pédestres, vagabondage philosophique et littéraire, souvenirs personnels et interrogations sur le sens de l’existence, Patrick Tudoret, marcheur invétéré, convie le lecteur à le suivre, à s’interroger lui-même sur ce qu’est la marche.

Mon avis

Dans marchant – Petite rhétorique itinérant, Patrick Tudoret nous entraîne avec lui dans ses pérégrinations pédestres et ses vagabondages philosophiques et littéraires. Amoureux de la marche, il nous propose ses réflexions, sur les biens faits de cette activité, nous raconte de ses propres randonnées sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle. Il y repense avec un peu de nostalgie, car à cause de ses genoux douloureux il ne sait pas s’il pourra repartir un jour. Il nous conte aussi ses premières marches d’enfance, au parc Borely dans les pas de Pagnol…

Il nous parle, entre autres, de la grande époque révolue des Hobos, cher à Kerouac, où l’on n’avait pas peur de parcourir le monde à pied. Ses interrogations sont entre coupés de nombreuses citations littéraires venant d’écrivains marcheurs comme : Nicolas Bouvier, Bruce Chatwin, Jacques Lanzmann, Sylvain Tesson, Jean-Louis Étienne, David Le Breton et bien d’autres. D’ailleurs, la bibliographie de fin d’ouvrage est une mine d’or pour les amoureux du genre.

Que ce soit pour une longue marche ou un petit tour près de chez soi, la marche fait du bien au corps et à l’esprit, elle permet de se recentrer sur soi-même, mais aussi de s’ouvrir au monde qui nous entoure. Il met surtout en exergue que tout le monde peu aller marcher, pas besoin de matériels dernier cri ou d’une condition physique olympique.

L’écriture de l’auteur est poétique et très agréable à lire. Ce petit livre est une belle bouffée d’air frais.

En marchant – Petite rhétorique itinérante est un ouvrage qui ravira et les marcheurs et les fans de littérature de voyage.
« À cause » de ce livre, ma wishlist a littéralement explosé! Mais, dans un premier temps, je vais me pencher sur « L’homme qui fuyait le Nobel » du même auteur, un roman qui a l’air de faire l’unanimité !