Un voyage au Japon – Antoine Piazza


Rédigé le 22 janvier 2015

 Un voyage au Japon  -  Antoine Piazza  Ce livre avait tout pour me plaire, car Antoine Piazza nous propose le récit de son voyage à vélo au Japon, sur l’ile de Shikoku.
J’aime les voyages en vélo, le Japon et spécialement l’ile de Shikoku dont le pèlerinage des 88 temples me fait rêver.

Mais voilà, après avoir tourné la dernière page j’ai l’impression d’avoir été trompée sur la marchandise. Il est pourtant bien question de voyage en vélo dans ce livre, mais je trouve que la destination passe vraiment au second plan. On découvre, très (trop) rapidement, quelques Ryokan lors de ses recherches d’endroit où dormir, quelques descriptions de paysages, mais sans plus. Et du coup, j’ai trouvé ce récit fade. Je me suis davantage retrouvée dans les chapitres où il nous parle de ces autres voyages en Écosse, en Finlande et lors de sa traversée des Pyrénées.
C’est d’ailleurs dans les chapitres parlant de cette traversée que cet ouvrage m’a le plus captivée.  Vu le peu de pages de ce livre, pourquoi avoir choisi de consacrer 20 % à autre chose qu’a son voyage au Japon ? Parce qu’au final, ce que je retiens de ses descriptions du Japon, c’est qu’il y pleut en février, que çà monte et çà descend et qu’il faut démonter et remonter le vélo quand on prend les transports !

J’ai mis du temps à finir ce petit livre de 165 pages, je crois pouvoir dire que je n’ai pas accroché avec l’écriture d’Antoine Piazza   –  bien qu’elle ne soit pas désagréable –    À la fin, il nous confie qu’il retournera au Japon, à pied cette fois. Je ne sais pas s’il a prévu de nous en faire le récit, mais je ne pense pas que je le lirai.
Cet auteur a écrit un autre roman : «  roman fleuve «  qui me tente pourtant énormément à voir si je finirai par me laisser tenter.

Un voyage au Japon – Antoine Piazza – Actes Sud Editions Collection : Babel (7 janvier 2015) – Poche: 165 pages – 6.80 €

n voyage au Japon – Antoine Piazza

6.8

L'écriture de l'auteur

6.0/10

Le récit

7.5/10

Infomations

  • Actes Sud Editions
  • 165 pages
  • 6.80 €

12 commentaires

  • keisha
    24 janvier 2015 à 15 h 56 min -

    Ouh là gare, je suis une fan de l’auteur (mais je n’ai pas lu cet opus). Roman fleuve est assez particulier (j’ai lu les deux versions…) et les autres plus autobiographiques, j’ai aimé! Son écriture peut étonner, mais moi j’adore.

    • Chinouk
      24 janvier 2015 à 17 h 34 min -

      Argn Je crois que j’ai surtout été trop déçue de ne pas y trouver plus de japon, mais bon… tu me conseillerais lequel de l’auteur, car je ne crois pas en avoir vu d’autre que « Roman fleuve » ?

      • keisha
        28 janvier 2015 à 11 h 23 min -

        Les ronces est peut être le ^plus facile, chroniques d’un village du sud de la france où l’auteur a enseigné fin années 70 début années 80. J’ai adoré La route de tassiga, construction d’une route au fin fond de l’Afrique, une ville sahélienne copie conforme d’un endroit où j’ai vécu. Je me suis donc régalée.

        • Chinouk
          28 janvier 2015 à 11 h 29 min -

          Je note les ronces alors, Ah al route de Tassiga, il en parle a la fin de son livre justement ! a priori il est partie au japon pour s’aérer un peu avant la fin de ce livre.

  • Léa Touch Book
    24 janvier 2015 à 17 h 23 min -

    Merci pour cette chronique sincère 🙂 Je ne suis pas une grande fan du Japon mais j’adore la collection Babel donc je tenterai peut-être 🙂

    • Chinouk
      24 janvier 2015 à 17 h 32 min -

      j’aime aussi beaucoup les éditions Babel, je les trouve « classieux » 🙂

  • le Bison
    26 janvier 2015 à 20 h 08 min -

    J’aime les côté « classieux » des éditions Babel, et je suis un grand fan du Japon. Et ne serait-ce que par curiosité, je me laisserai bien tenté par celui-là… Et aussi parce que j’aime les récits de voyage, que je me suis inscrit à ton challenge ‘Récit de Voyage 2’ et que je n’ai toujours pas commencé à voyager ni même à faire mon sac 😉 A ce rythme-là, je n’aurais rien d’un baroudeur !

    • Chinouk
      26 janvier 2015 à 21 h 07 min -

      Eh le Bison, si tu lis ce livre pour le japon tu sera déçu ! mais après tout Why not ! effectivement il va falloir que tu t’active pour mon challenge sinon je vais être obligé de créer spécialement pour toi la catégorie randonneur du dimanche 😉

  • keisha
    28 janvier 2015 à 11 h 24 min -

    Mon commentaire est passé?

    • Chinouk
      28 janvier 2015 à 11 h 29 min -

      oui 😉

  • Béatrice
    19 mai 2017 à 21 h 11 min -

    je pense, (je viens juste de finir de le lire) que cet auteur a une quête plus profonde que la simple description de paysages , situés aux antipodes ou non, de ryokans, onsen et autres exotismes. Il porte un regard plus « philosophique » sur une société qu’il entrevoit, il est vrai, assez succinctement, et sur la vue du monde qui l’entoure (ports industriels, vallées isolées, villes bétonnées, motels…), roulant souvent un peu au hasard, guettant des impressions ça et là.
    Ses considérations parfois alambiquées (il a le souci du détail en tout cas !) portent sur un peu tout, y compris l’art culinaire pour lequel il a une admiration sans bornes… il a un art certain pour décrire les mets qu’il découvre, odeurs, goûts et visuel.
    Mais il prend justement son temps, et c’est là qu’on voit que ce n’est pas un « récit de voyage » pour décrire le temps, son écoulement, l’ennui, un endroit désert apparemment sans intérêt … et il parle de ses propres défauts, de son impuissance, de ses déceptions… sans complaisance.
    Il y a une sorte de philo du non-sens, genre « comment me retrouvé-je ci, alors que j’ai fait des km avec un vélo plié sur le dos, atterri dans un endroit improbable, gris, sans vie, en cul-de-sac, etc. ? » . Ses virées à vélo sont non seulement des occasions de vivre les grands espaces, de les respirer, épuisé, lavé par la pluie, la neige, le vent, le soleil, la lumière dure et violente… vaincu, fragile devant des éléments presque tortionnaires… (je ne le cite pas, je donne mes impressions à moi), mais aussi l’occasion de développer une force qui démontre qu’il en veut, et remonte en selle, quoi qu’il arrive…, acceptant que le regard des autres, parfois des années auparavant, l’ait décidé à laisser de côté sa bécane, et qu’une sorte de revanche sur ce regard, sur les obstacles, sur la nature elle-même ait décidé du contraire par la suite.
    On s’attendrait effectivement à la description d’un temple, d’une montagne… mais il observe plus souvent l’absurde, dans des gens paumés en pleine nature, dans les piliers en béton d’un bâtiment, dans la lumière crue d’un réverbère, dans des écrans plats tv d’une vitrine… Dans l’ensemble je l’ai trouvé assez négatif dans son réalisme, mais très intéressant dans sa vision de la vie, de la société, et même de Sibélius (le pauvre compositeur se fait démolir quand même…).
    Bref, même si j’attendais aussi un récit sur le Japon ancestral traditionnel tel qu’on le rêve chez nous, entouré de ses monts et sources volcaniques (j’habite une région volcanique, alors les sources, les lacs, les montagnes, les forêts de résineux…j’adore !!), et des bouquins à ce sujet on en a trois milliers de tonnes, je ne suis pas déçue de ma lecture qui m’a présenté autre chose que ce que j’attendais, et que j’ai accueillie, dans ce que l’auteur vit et décrit, loin des clichés c’est sûr…, et également dans son style littéraire impeccable. Il a dû lire Gracq, ses phrases sont longues et ouvragées, mais restent très sobres dans le fond …
    La question pour moi est de savoir pourquoi il choisit souvent un temps pourri pour parcourir des contrées qu’il ne connaît pas ?…
    Il y a une bonne critique là :
    http://www.lexpress.fr/culture/livre/un-voyage-au-japon_847008.html
    et là aussi :
    http://salon-litteraire.linternaute.com/fr/inclassable/review/1797196-antoine-piazza-un-voyage-au-japon-ce-livre-est-poeme

  • Dominique
    17 décembre 2023 à 20 h 48 min -

    J’aime beaucoup la critique de Béatrice. Je relis « Un voyage au Japon » avec un grand plaisir. Pour la finesse des sentiments exprimés, des paysages décrits, de l’atmosphère…. Béatrice a une analyse très juste de ce récit.

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