Face au vent de Jim Lynch


Rédigé le 7 janvier 2018

Face au vent jim lynch GallmeisterPremières phrases
Einstein n’était pas un grand navigateur, et peut-être même pas un navigateur médiocre. Il ne faisait ni courses ni croisières, mais il comprenait cet agréable mélange d’action et d’inaction, le frisson qu’il y a à glisser dans la béatitude scintillante au coucher du soleil. Beaucoup d’entre nous ont succombé. Sur l’eau, nous nous sentons compétents, exaltés, et le bonheur dure jusqu’au moment où nous débarquons, quand nous trébuchons sur le trottoir, que nous ne trouvons plus nos clés de voiture, que nous nous souvenons que notre jardin est envahi de mauvaises herbes […]
Pourquoi ce livre
L’histoire se déroule dans l’état de Washington, il est question de voile, d’une famille dysfonctionnelle. Sur le bandeau du livre, il est inscrit : Drôle, magique et déchirant! Il ne m’en fallait pas plus.

Résumé de Face au vent de Jim Lynch

Dans la famille Johannssen, la voile est une question d’ADN. Installés au cœur de la baie de Seattle, le grand-père dessine les voiliers, le père les construit, la mère, admiratrice d’Einstein, calcule leur trajectoire. Si les deux frères, Bernard et Josh, ont hérité de cette passion, c’est la jeune et charismatique Ruby qui sait le mieux jouer avec les éléments. Mais lorsqu’un jour, elle décide d’abandonner cette carrière toute tracée, la famille explose. Bien des années plus tard, les parents se sont éloignés, Bernard a pris la fuite sur les océans, Ruby travaille dans l’humanitaire en Afrique. Quant à Josh, il cherche inlassablement son idéal féminin sur un chantier naval à Olympia. Douze ans après la rupture, une ultime course sera l’occasion de retrouvailles risquées pour cette famille attachante et dysfonctionnelle.

Mon avis sur Face au vent de Jim Lynch

J’ai lu ce livre en pleine tempête, autant vous dire que ma lecture était en accord avec le temps.
Avec Face au vent, on va suivre la Famille Johannssen et plus spécialement, Josh: c’est à travers lui que nous allons faire la connaissance des membres de cette famille passionnée de voile. Josh adore les bateaux mais il préfère largement les réparer plutôt que de les faire naviguer. Et comme ce sont toujours les cordonniers les plus mal chaussés (comme on dit), il vit dans une marina, sur un vieux rafiot tout bringuebalant entouré de voisins assez spéciaux, qui ne manquent pas de le solliciter à tout bout de champ pour glaner quelques conseils pour leurs habitations flottantes.

Je découvre Jim Lynch avec ce roman (son quatrième). J’ai été de suite séduite par son écriture que j’ai trouvé très délicate et immersive. Tellement immersive qu’à de nombreux moments, j’ai oublié que je lisais un roman et non un récit.
Cela est dû (en partie), à la construction de l’histoire que j’ai trouvée très bien maîtrisée. Ce n’est pas un récit linéaire, on découvre le passé de la famille dans des flashs blacks, ainsi que des moments de vie. Il est clair que l’auteur sait parfaitement de quoi il parle en matière de voile !

J’ai aimé beaucoup de choses dans ce livre : la plume de l’auteur, la construction du récit, le personnage de Josh qui m’a vraiment touchée (c’est le seul auquel je me suis attachée). Par contre, j’ai un peu moins apprécié l’histoire en elle-même. Je me suis ennuyée dans la seconde moitié du livre alors que j’avais dévoré la première.

J’ai tout de même hâte de découvrir les autres écrits de Jim Lynch, le prochain sur ma liste est "Les grandes marées" qui vient de sortir dans la collection Totem des éditions Gallmeister

Face au vent - de Jim Lynch

23.20 €
7.5

L'ECRITURE DE L'AUTEUR

8.5/10

L'HISTOIRE

6.5/10

En résumé

  • Titre V.O. : Before the Wind
  • Traduction : Jean Esch

Infomations

  • Editions Gallmeister (4 janvier 2018)
  • Collection America
  • 360 pages

6 commentaires

  • Violette
    7 janvier 2018 à 17 h 25 min -

    avec cette notation, c’est clair et précis 🙂 Je n’ai jamais lu cet auteur, pourquoi pas? j’aime ce genre de récit!

    • Chinouk
      8 janvier 2018 à 13 h 05 min -

      Je trouve souvent utile de dissocier l’écriture et l’histoire, typiquement comme ici par exemple ou l’histoire m’a un peu ennuyée, mais où j’ai complètement adoré l’écriture de l’auteur ! c’est important je trouve, car je ne pouvais décemment pas mettre 6 à ce livre (c’est la note que je mets quand j’ai eu une lecture en demi-teinte) alors que l’écriture de l’auteur est magnifique.

  • Marie-Claude
    7 janvier 2018 à 19 h 03 min -

    Je ne l’avais pas noté. Trop d’eau, dans ce roman, me semblait-il!
    Mais la partie famille dysfonctionnelle pourrait me faire changer d’idée!
    Toujours pas reçu la petit tasse?! Sinon, ça ne devrait plus trop tarder. J’espère juste qu’elle arrivera en un seul morceau!

    • Chinouk
      8 janvier 2018 à 12 h 59 min -

      Je dirais plus trop de bateaux plutôt que trop d’eau , la différence est infime, mais finalement, il est plus question de chantier naval, de réparation que de course de bateau. Ma tasse se fait vraiment désirer

      🙂

  • Karine
    7 janvier 2018 à 23 h 02 min -

    Je suis curieuse mais j’hésite toujours à lire Gallmeister. Toute le monde adore cette maison d’édition et je ne sais trop pourquoi, j’accroche rarement.

    • Chinouk
      8 janvier 2018 à 12 h 57 min -

      Gallmeister est une très bonne maison d’édition qui est spécialisée dans la littérature nord-américaine, elle édite beaucoup de Nature Writing, il faut donc aimer le genre pour pouvoir l’apprécier à sa juste valeur.

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